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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 11:17

 

PAUVRE OU RICHE    

La République du Congo avait rejoint le programme PPTE (Pays Pauvre Très Endetté) dont l'initiative renforcée était destinée à réduire la pauvreté des populations des pays concernés. 

L'objectif a été finalement atteint au début 2010.

Les donateurs et les observateurs pouvaient légitimement penser que les 70% de la population congolaise, vivant sous le seuil de la pauvreté, allaient en bénéficier. Que nenni ! Au lieu de diminuer, la pauvreté n'a fait que s'accroître, surtout dans les conditions particulièrement dramatiques des explosions du 4 mars 2012.

 

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Il y avait urgence à secourir toutes les populations et plus précisément ces dernières, car en plus de centaines de morts (certains affirment des milliers) et des milliers de blessés, 17 000 personnes sont sans abri et la saison des pluies s'annonce très difficile pour leurs déplorables conditions de vie....

Des aides, diverses, de premiers secours ont été distribuées non sans fraude, détournement et enrichissement scandaleux des responsables chargés de leurs affectations. 

 

MENDIANT OU BANQUIER

Cette catastrophe toutefois avait permis aux autorités congolaises de jouer, encore, dans un registre qu'elles affectionnent particulièrement depuis l'effacement de la dette, celui du "recours à la charité internationale". Communément cela s'appelle "quémander" et les aides sont venues de tous côtés ! Bien heureusement pour les victimes car l'essentiel des aides et des soins comblaient d'incroyables lacunes. Il n'y avait ni pansement, ni médicament dans les pseudo-hopitaux le jour de l'explosion.

Alors, d'une part l'argent du pétrole est détourné par un tout petit clan (le Congo en percevrait près d'un milliard de dollars mensuellement) et d'autre part, ce pays fait appel à l'aide et à la charité internationales, on l'a vu lors de ces explosions, parce que strictement rien ou presque n'a été investi pour la santé des malheureuses populations congolaises.  

Mais le paradoxe congolais ne s'arrête pas là. Brazzaville a besoin de reconnaissance et veut jouer dans la cour des grands. Et rien de tel pour que l'on vous déroule le tapis rouge, c'est de prêter de l'argent.

Brazzaville est devenu "banquier" ! Bien que se refusant à décaisser les sommes nécessaires à la réduction de la pauvreté de sa population, bien qu'affichant une résistance absolue et déterminée au règlement de certains de ses créanciers, le régime autocratique de la République du Congo s'est fait "Banquier". Il est vrai d'ailleurs, qu'aux dires de son "principal et propre banquier" caché dans un obscur paradis fiscal :"De l'argent, elle en a à ne plus en savoir que faire !" Nous l'avons vu, cet argent serait plus utile à réduire la pauvreté du peuple congolais...!

CONGO Prêt à la BDEAC 152 millions euros 17 dec 2011

En quelques mois, 152 millions d'euros ont été prêtés à la BEAC en décembre 2011, 76 millions d'euros l'ont été au Niger et 38 millions d'euros auraient été prêtés ou donnés à la Guinée amie, riche elle aussi de permis miniers à distribuer...

Pour revenir sur les 76 millions d'euros prêtés au Niger, c'est au nom de "l'entraide socialiste internationale" que ce prêt a été consenti. Une jolie casquette à 50 milliards de FCFA, mais "socialiste" pour frapper à la porte du nouveau locataire "socialiste" de l'Elysée...  

 

Le Niger emprunte 50 milliards de FCFA au Congo

http://oeildafrique.com/le-niger-emprunte-50-milliards-de-f-cfa-a-brazzaville/

http://economie.jeuneafrique.com/regions/afrique-subsaharienne/12138-le-niger-emprunte-50-milliards-de-f-cfa-a-brazzaville.html

 

 

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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 14:32

 

 

Dans l'article de Nord Eclair qui a été publié le 28 juillet 2012,( http://www.nordeclair.fr/France-Monde/France/2012/07/28/dsk-vise-par-une-enquete-sur-la-dette-du.shtml ) à sa dernière ligne, il est affirmé ceci : 
 Le FMI a répondu qu'il n'était pas au courant et allait consulter son service juridique. 

Il m'a fallu savoir si c'était Nord Eclair qui avait obtenu ces dernières informations.

Question : Est-ce l'AFP qui a communiqué ces derniers éléments ?
Réponse Oui c'est l'AFP.
Question : Qui a répondu aux questions ?
Réponse : Il s'agit là d'un porte-parole du FMI interrogé formellement aux USA.

Il me faudra sans doute tenter de communiquer avec le Fonds Monétaire International, et aussi peut-être avec le Club de Paris, en ouzbek. En français la communication n'a pas l'air possible.
Pourtant des responsables de très haut niveau avaient été avertis de la plainte que j'avais déposée seulement huit jours auparavant. Indiscutablement l'information était partie le 28 octobre 2011 à 16h08.


Aucune des personnes, ci-dessous, n'aurait jugé bon de la transmettre au Service Juridique du FMI qui doit employer au bas mot un bon millier de personnes (enfin j'imagine benoitement) ?

Entre autres destinataires, il s'agissait de :
La Chef du Département Afrique, pour le FMI, Madame Antoinette Sayeh,
La Réprésentante de la Banque Mondiale pour le Congo, Madame Marie Françoise Marie Nelly
Monsieur Robert York ancien Chef de Mission du FMI au Congo
Monsieur Dan Ghura, ancien Chef de Mission du FMI au Congo
Madame Carole Baker, Chef de Mission du FMI au Congo
Monsieur Oscar Melhado, Représentant du FMI au Congo

Pour le FMI avant l'attribution du Point d'Achèvement, je n'existais. 

Après le dépôt de ma plainte, je n'existe toujours pas.

Et après l'ouverture de l'enquête préliminaire par le Parquet de Grasse et avec les questions formellement posées par l'AFP, je n'existerais encore moins....?

Le véritable siège du FMI doit se trouver sur la planète Mars ! Oui, le moins que l'on puisse dire, c'est que le petit créancier plaignant, que je suis, semblerait ne pas vivre sur la même planète que ces fonctionnaires internationaux...! 
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3 août 2012 5 03 /08 /août /2012 14:11

Strauss-Kahn  referred to a new survey

Jul 30th, 2012 by karenmillen112

Dominique Strauss-Kahn is back in the eye of justice. Not for sex cases, but for a complaint to his activity as head of the IMF. It was filed by a contractor with the court Cannes Grasse. Justice must decide whether Dominique Strauss-Kahn in his capacity as former Director of the IMF has committed malfeasance around the debt cancellation of Congo in 2010,

The case was opened on May 25 for "forgery and uttering forged documents" and "forgery of certificates," said a judicial source told AFP Friday, confirming information of Nice-Matin, without saying more about what might possibly be accused Dominique Strauss-Kahn.

The case concerns the conditions under which the debt was cleared of Congo in 2010 under the initiative for Heavily Indebted Poor Countries (HIPC) International Monetary Fund (IMF) and World Bank. A condition of this deletion was that the African state rule in advance of private commercial debt, including that of the complainant. However, he claims, falsified documents to the IMF would have led to his claim that goes out the window.

According to a source familiar with the matter, "is suspected of complicity with respect Congolese Government. There are anomalies for which there is never any explanation given." "From there,  all assumptions are open. But the issue poses a problem of accountability. Director of the IMF has an immunity, which does not cover all agents and makers of the institution."

Questioned by AFP, the IMF said he was not aware and would consult its legal department. The story starts in 1987, when Serge Berrebi, the complainant, is evicted from a poultry complex in Pointe-Noire, he was re-launched in partnership with the state. Follows a dispute. In 1992, a Memorandum of Understanding provides that the Congo pays one billion CFA francs (10 million francs). But after paying about six million francs, Congo stops, while interest accrues. Claims which halved, as if by magic

On 8 November 2000, the Court of Appeal of Aix-en-Provence condemns African country to pay the balance, which rises to more than four million. Nothing worked, and the dispute lasted until the debt cancellation of Congo by the Club of Paris and France in 2010. It is "in final negotiations of the Congolese state to reach the completion point under the HIPC Initiative" as embezzlement allegedly took place, according to Mr. Berrebi, whose claim at that time reached 11 million euros. The complainant cites as evidence the IMF tables that detail the status of private commercial disputes of the Congo at this time.

In these documents, there are changes in effect from one year to another: the claim against Berrebi, presented in 2008 as having been a final judgment totaling $ 12.7 million, appears in 2009, just before the debt cancellation, to be always subject to legal proceedings, for an amount halved.

In late 2009, William Bourdon, who then defends Serge Berrebi, writes Dominique Strauss-Kahn at the IMF to denounce "false statements" about his client, based "solely on the word of the Congolese authorities." The contractor asked him, on the IMF to treat all private creditors of the Congo in the same way,  what gives it back. But unlike others, he has still not been paid.

 

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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 17:33
Le Parquet de Grasse a ouvert une enquête préliminaire qui a été confiée au SRPJ de Marseille.

J'ai été entendu par l'antenne de Police Judiciaire de Nice le 11 juillet 2012.

L'information est parvenue à Nice-Matin et pas un seul instant j'avais imaginé qu'elle serait reprise par la quasi-totalité de la presse française. Des radios m'ont interviewé : RTL, Radio France Bleue, RFI et Radio Forum de Brazzaville.

Des télés en ont parlé : iTélé, BFM et de très nombreux sites internet.

Mais il faut surtout louer la Justice Française d'avoir reçu une plainte rédigée par un individu seul. Les observateurs, unanimement, pronostiquaient son rejet et je n'étais pas loin d'en penser de même. L'énergie à défendre mon dossier n'en sera que multipliée. 

La plupart des articles ont repris la dépêche de l'Agence France-Presse, mais certains ont apporté des précisons intéressantes, notamment que tous les agents du Fonds Monétaire International ne bénéficiaient pas de l'immunité. D'autres se sont interrogés sur le fait que les faux pouvaient avoir concerné également le principe même de l'effacement de la dette de la République du Congo. Quelques milliards de dollars !

Il est vrai qu'à l'heure où partout en Europe le problème de la dette pèse cruellement sur les Etats, il n'est pas interdit de penser que la Justice Française, ou celle de tout autre pays membre du Club de Paris, cherchera à comprendre les circonstances véritables dans lesquelles l'effacement de la dette congolaise a été accordée. 


Nice-Matin-27-juillet-12.jpg
AFP-27-juillet-12.jpg
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Le-Point-27-juil-12.jpg
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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 11:51

La plainte contre Monsieur Dominique Strauss-Kahn, déposée le 20 octobre 2011, a été transmise au Parquet de Grasse le 06 décembre 2011.

 PLAINTE COURRIER RECU 2 20 AVR 12

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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 11:24

Serge  BERREBI

111, Bd Croisette

06400   CANNES

Tel :  0677186038

                                                                                                               Cannes le 14 mars  2012

 

 

 

 

                                                                     Monsieur Oscar Edgardo Melhado Orellan

                                                                     Représentant résident du FMI en République du Congo                                                                                      Brazzaville

                                                                     République du Congo

 

Monsieur,

 

Il y a quelques semaines, suite à des propos exagérément flatteurs que vous aviez tenus concernant l’économie congolaise, j’ai eu à cœur de vous répondre et de vous apporter la contradiction  (http://101.gs/a6c94mk). Qui pouvait penser, si peu de temps après cette correspondance, qu’une incroyable catastrophe allait me donner cruellement raison ? Des explosions de dépôts d’armements à Brazzaville ont transformé la capitale de la République du Congo en un petit Hiroshima. En quelques minutes, du fait de l’incompétence et de la perversion du pouvoir en place, ce pays dont vous acceptiez « l’ambition d’émergence » a soudainement rejoint la Somalie dans son chaos.

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Mes affirmations, à l’égard de vos prédécesseurs et de votre institution, ont toujours été extrêmement dures mais justes et documentées. D’autres institutions que la vôtre n’avaient rien à vous envier dans la complaisance et le laxisme à l’égard d’une dictature, bien plus qu’à un Etat voyou.

Les pseudo-experts qui se sont succédés, au Congo, durant des années ont été totalement serviles et volontairement aveugles à la véritable situation qui prédominait dans ce pays : une oligarchie brutale et prédatrice à l’encontre d’une population malmenée sur tous les plans. Le scandaleux cadeau du Point d’Achèvement a été un encouragement pour plus encore de prédations, de détournements et d’injustices comme il a été aisé de le constater au cours des deux dernières années. Avec les milliards de dollars, dont ce régime a indument bénéficié, ce ne sont pas des écoles et des hôpitaux qui ont été construits mais des quantités phénoménales d’armes qui ont été achetées jusqu’en Corée du Nord, enfreignant ainsi un embargo décrété par l’ONU. (Deux salons de l’armement ont été organisés à Brazzaville, ces dix derniers mois, l’un par des industriels français, l’autre par les autorités chinoises.)

 

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Ces armes ont été principalement stockées, en contradiction avec toutes les règles de sécurité et de prudence, au cœur de quartiers populaires de la capitale congolaise. Des explosifs civils (Pentrite, Cemtex, C4) en grande quantité, appartenant à des entreprises de travaux publics, partageaient les aires de stockage, ce qui est absolument prohibé et irresponsable. L’explosion du 04 mars 2012, criminelle ou accidentelle, a fait plusieurs milliers de morts contrairement à ce que le pouvoir congolais affirme. Les malheureux blessés, qui se comptent aussi par milliers, ont été dans l’impossibilité de trouver du secours et des soins auprès des structures hospitalières locales, honteusement sous-équipées, qui n’ont jamais bénéficié de crédits conformes  aux ressources et revenus pétroliers de ce pays. Ces derniers étaient déjà détournés, en partie, par la Cotrade (http://101.gs/9a3ktvj), sous le pseudo-regard-scrutateur de votre institution, avant le trop généreux Point d’Achèvement. Aujourd’hui, toujours le même acteur, le fils du président congolais, gère allègrement et sans le moindre contrôle, comme si c’était son bien propre, l’équivalent d’un milliard de dollars mensuel de cargaisons pétrolières…

Jamais les dirigeants de la République du Congo ne se sont souciés des déplorables conditions sanitaires  et hospitalières qui, de tout temps, ont régné dans leur pays. Eux-mêmes et leur famille n’en avaient que faire car ils se soignent depuis toujours en Europe, auprès des praticiens les plus réputés.[i]

 

Des milliards d’euros avaient été recensés sur des comptes de la BEAC, de la SNPC, mais ce régime, tout à ses détournements, attendait de la charité internationale qu’elle prenne en charge, en ses lieu et place, sa malheureuse population[ii]. Faute d’avoir été vaccinées à temps des milliers de personnes ont été victimes d’épidémies à répétition de choléra, rougeole et poliomyélite. Pour cette dernière, un chiffre officiel en novembre 2010 a été avancé : 206 morts. En réalité, il y en aurait eu beaucoup plus sans compter les handicapés à vie.

Tant pour les dépôts d’explosifs que pour les risques sanitaires, l’imprévision et le défaut de prévention ont été criminels. Le principe de précaution, cher aux Etats responsables, a cédé le pas à l’irresponsabilité la plus totale. Et l’on ne peut s’étonner que l’aide internationale, accordée pour la réduction de la pauvreté, ait finalement favorisé des achats d’armes.

 

« Pourquoi tant de bienveillance à l’égard d’un Etat voyou, gangrené par la corruption ? » Cette question comme toutes les autres  que je vous avais posées, comme toutes les correspondances que je vous avais adressées (ainsi qu’à vos prédécesseurs), est restée sans réponse.

 

Ces milliards de dollars d’effacement de dette dont le Congo a bénéficié indument font-ils des contribuables des pays membres du Club de Paris, dont je fais partie, des complices de l’achat d’une bonne partie de ces armes, de leur explosion et des morts qui en ont résulté ? Les personnels du FMI et de la Banque Mondiale n’auront pas à se poser cette question puisqu’ils ne payent pas d’impôt. Bien entendu, il en va tout autrement pour tous ceux qui ont permis les falsifications que j’ai dénoncées.

D’un jour à l’autre, un complément à la plainte contre Monsieur Dominique Strauss Kahn  va être déposé par Maître Thibault de Montbrial, mon Avocat, contre Monsieur xxxx xxxxxxxx, le xxxxxxxxx xxx xxxxxxxxxxxxxxxx qui me concernent. Vous le voyez, je ne suis pas prêt à lâcher prise. J’espère bien que, dans d’autres pays membres du Club de Paris, d’autres s’indigneront (mot à la mode) pour le mauvais usage qui a été fait de leurs impôts.

A côté de cela, je voudrais attirer votre attention sur la campagne qui a été lancée sur Internet par Invisible Children contre le criminel de guerre ougandais Joseph Kony. Vous devez le savoir mieux que personne, des guerres civiles à répétition en 1997 et 1998, au Congo-Brazzaville, ont fait des dizaines de milliers de victimes, dans des conditions cruelles. Autant de femmes  et de fillettes ont été violées. Les « Joseph Kony » sont nombreux  au Congo et ils y vivent heureux, choyés et prêts à reprendre du service. Les louanges du FMI pour la pseudo-transparence de l’économie congolaise avaient dû résonner curieusement à leurs oreilles, alors qu’ils savaient bénéficier de sa criminalité….

Soyez assuré que ce qui a pu être fait contre un criminel ougandais, malgré le grand pouvoir de corruption du régime congolais actuel, ne manquera pas un jour d’être utilisé afin que la réalité des drames et des catastrophes subis par le malheureux peuple congolais soit enfin connue de tous.

 

 Brazzaville-04-mars-2012-merci-le-PTTE-copie-1.JPG

 

Les autorités congolaises ont dit qu’il n’y avait eu que quelques deux cents morts à déplorer par les explosions du 04 mars dernier. J’espère seulement que l’odeur pestilentielle, des centaines voire des milliers de cadavres  en décomposition encore sous les décombres, parvient bien jusqu’à votre bureau  de Représentant résident du FMI à Brazzaville et qu’elle collera très longtemps à ses murs.

 

Salutations.

 

 

Serge Berrebi

 



[i] Toute notion de la valeur de l’argent a été perdue tant il coule à flots dans quelques poches. Un Airbus A320 version Chef d’Etat a été affrété pour 5 médecins d’une association d’un chirurgien de l’Hôpital Américain de Neuilly et pour transporter 6 tonnes seulement de matériel http://congo-liberty.com/?p=2898

[ii] En 2007, le chef de la délégation de la Commission européenne dans la capitale congolaise, Madame Dominique Pavard, avait rencontré le Chef de l’Etat congolais, Monsieur Sassou NGuesso. « Les conditions économiques et la flambée des cours du pétrole devaient lui permettre », lui avait-elle dit,  « d’en faire plus pour sa population ! ». Les mauvaises langues rapportent que la réponse du « bâtisseur infatigable » autrement surnommé (« Papa bonheur ») aurait été la suivante : « Je m’occupe de mes riches, occupez-vous de nos pauvres ! » (http://101.gs/m6dsy37 )

 

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 18:46

Des centaines de morts et des milliers de blessés, aujourd'hui 04 mars 2012, à Brazzaville.

Brazzaville-04-mars-2012-argent-du-PPTE-copie-3.JPG

Des milliers d'habitations détruites et des milliers de personnes sans abri.

Brazzaville-04-mars-2012-autre-explosion.JPG

Des armes ont été achetées au lieu de construire des écoles et des hôpitaux.

Brazzaville-04-mars-2012-achat-du-PPTE.-copie-2.JPG

Tous ceux qui ont permis que le président congolais achète des armes et munitions, au lieu de construire des écoles et des hôpitaux, doivent apprécier !

Les institutions internationales qui ont autorisé l'effacement de la dette congolaise au travers du PPTE devraient se poser des questions !
L'argent public des contribuables des pays membres du Club de Paris ne semble pas avoir été utilisé correctement.
Brazzaville-04-mars-2012-merci-le-PTTE.JPG
C'est le moins que l'on puisse dire.
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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 16:44

Serge  BERREBI

06400   CANNES

 

                                                                                                      Cannes le 16 janvier 2012

 

 

 

                                                                         Monsieur Oscar Edgardo Melhado Orellan

                                    Représentant résident du FMI en République du Congo Brazzaville

                                                                          République du Congo

 

 

Monsieur,

Vous avez donné récemment une interview aux Dépêches de Brazzaville, publiée le 03 janvier 2012 (http://101.gs/472uev), qui dresse un tableau flatteur de l’économie congolaise et qui donne du crédit à « la réalisation des ambitions d'émergence du pays ».  Mon point de vue est tout autre et permettez moi de vous l’exprimer.

Votre arrivée en République du Congo était postérieure à l’atteinte du Point d’Achèvement et vous n’êtes en rien concerné par les conditions scandaleuses dans lesquelles le FMI l’a accordé à ce pays peu méritant. Cependant ces faits ne sont pas prescrits et j’espère bien, dans l’un ou l’autre des Etats membres du Club de Paris, qu’une action pourra aboutir contre les responsables.

Je profite de cette occasion pour vous communiquer copie de la lettre (pièce jointe)[i] que Maître Thibault de Montbrial, mon Avocat, a adressée le 23 novembre dernier au Directeur Général du Fonds Monétaire Internationale, Madame Christine Lagarde, et pour laquelle, curieusement au vue de l’extrême gravité des faits dénoncés, aucune réponse ne nous est parvenue.

 

 

La République du Congo a bénéficié d’environ 5 milliards de dollars d’effacement de sa dette au titre de l’initiative PPTE. Cette dernière a permis à 36 pays, dont 30 situés en Afrique, d’obtenir un allégement total de 76 milliards de dollars.

La République du Congo, a elle seule, a profité d’un quinzième de ce montant (1/15ème) soit plus du double de la moyenne par pays. De plus si l’on considère sa maigre population (moins de quatre millions) , par tête d’habitant elle a reçu, de cette initiative, environ 15 fois plus que sa voisine de la République Démocratique du Congo.

Le Nigéria, pays producteur de pétrole et peuplé de 162 millions d’habitants, a profité de la hausse de ses revenus pétroliers pour payer ses dettes. En 2009, la production pétrolière de ce pays était d’environ 1,7 million de barils par jour, soit 5 fois la production réelle de la République du Congo. Par tête d’habitant les revenus pétroliers du Congo sont pourtant 8,5 fois supérieurs à ceux du Nigéria, sans tenir compte des autres richesses minières et forestières dont regorge le pays de Monsieur Sassou NGuesso.

 

 

Voilà pour les incohérences. C’est bien pour cela qu’il a fallu procéder à la falsification des comptes, des revenus et des rapports, car en réalité ni ses ressources financières (le Congo a reconnu avoir des milliards d’euros en dépôt à la BEAC[ii]), ni sa mal gouvernance ne destinaient ce pays à bénéficier de l’initiative PPTE. Son « endettement net est tombé à 3,5% du PIB à la fin 2010 » (votre interview) de quoi faire pâlir d’envie et de colère les contribuables de la France, des USA, de l’Espagne, de l’Italie etc. qui supporteront le poids de l’effacement.

Pourquoi tant de bienveillance à l’égard d’un Etat voyou, gangrené par la corruption ?

S’agissant des créanciers privés, nous savons que son propre règlement interdit au Fonds Monétaire International d’intervenir, d’une manière ou d’une autre, dans les contentieux qu’ils peuvent avoir avec un Etat membre. Nous le voyons pour la Grèce actuellement, les banques consentent difficilement un discount de 50%. Pour la République du Congo, le FMI a été complice du double-jeu qui a permis un paiement sans décote des « Fonds Vautour » anglo-saxons et d’exiger par ailleurs un quasi-effacement total pour les autres créanciers en affirmant notamment :  « Compte tenu de la nature volontaire de la participation des créanciers à l’initiative PPTE, le FMI et la Banque mondiale continueront de recourir à la persuasion morale pour encourager les créanciers à y participer et à assumer pleinement leur part de l’allégement au titre de cette initiative. »  (Extrait de la fiche technique de l’initiative PPTE  http://www.imf.org/external/np/exr/facts/fre/hipcf.htm). Et comme cela n’a pas suffit concernant ma créance, puisque qu’aucun personnel du FMI ne s’était donné la peine d’entrer en contact avec moi ou avec l’un de mes Avocats, le FMI et la Banque Mondiale ont préféré produire des faux dans leurs rapports. Cela dans le but de satisfaire la dictature congolaise. Il est vrai aussi qu’en même temps des rumeurs d’une corruption massive gonflaient autour des interventions des personnels des Institutions Internationales à Brazzaville.

Le pire fut atteint lorsque..........................................  ……… …………  …………………………………… ………….. ……………………………………………………………………. !

Aujourd’hui,…………………………...........................................................………………………………………………. ……………………………………….. …………………… ……………………………………………… …………………….! Monsieur Sassou NGuesso et Monsieur Strauss-Kahn (contre lequel j’ai déposé plainte en France) doivent pour le moins en sourire… !

L’effacement de la dette de la République du Congo a été accordé contrairement aux conditions prévues par le FMI pour le  « Point de Décision » (extrait même fiche technique PPTE) :

«-  donner la preuve qu’il a procédé à des réformes et mené une politique économique avisée dans le cadre de programmes appuyés par le FMI et la Banque mondiale

  - avoir élaboré un document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP) suivant un vaste processus participatif au niveau national. »

Et contrairement aux conditions prévues par le FMI pour le « Point d’Achèvement » :

« - continuer de donner la preuve de bonnes performances dans le cadre de programmes soutenus par des prêts du FMI et de la Banque mondiale. 

   - exécuter de manière satisfaisante les grandes réformes convenues au point de décision. »

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’en a rien été. Aucune grande réforme n’a été menée ni même entreprise. Rien n’avait été préparé ni conclu dans ce sens. La ressource principale a été confiée au propre fils du président congolais. Denis Christel Sassou NGuesso commercialise la part de pétrole revenant au Congo dans l’opacité la plus totale.

Les preuves de l’échec en sont que, moins de deux années après, la République du Congo figure parmi les derniers, dans tous les classements :

- pour les facilités accordées aux privés pour entreprendre (Classement Doing Business par l’IFC de la Banque Mondiale http://francais.doingbusiness.org/rankings )

- pour l’imposition (par PriceWaterhouseCoopers http://101.gs/mj4u97j ).

Dans une autre étude financée par la Banque mondiale[iii], l'enquête sur la gouvernance du Congo a été effectuée en octobre 2011 par les cabinets FTHM international et l'agence Capsule. Elle souligne que les services des douanes et ceux de la justice sont très mal appréciés par les ménages et les entreprises. Le taux d'appréciation des services publics au Congo n'atteint pas le niveau de la moyenne, estimée à 25% sur l'ensemble des services publics.

La justice congolaise est le service qui ne satisfait pas. Il en est de même pour l'éducation, la mairie, les transports, la santé, l'eau et la police. A propos des services des douanes, plus de la moitié des usagers de ce service estime que les systèmes des douanes congolaises sont corrompus.

Le récent rapport Democracy Index 2011 de « The Economist » (http://101.gs/jusnyxd) classe généreusement la République du Congo 145ème sur 167 pays.

Concernant l’emploi, des statistiques viennent d’être publiées. Selon la représentante de la Banque mondiale Sylvie Dossou Kouamé, "dans les zones urbaines, 25% de la population âgée de 15 à 29 ans est sans emploi et plus de 40% lorsqu'on prend une définition qui comprend les demandeurs d'emplois découragés. En dépit de la reprise économique et de la stabilité politique au cours de cette  dernière décennie, pas assez d'emplois ont été créés", avait-elle soutenu. Les jeunes représentent 60% de la population congolaise.

Mais le pire de tout c’est bien que la pauvreté n’a pas reculé, malgré l’effacement de la dette, malgré la hausse du prix du pétrole et de sa production, et qu’elle a augmenté, bien au contraire !

L’UNICEF a rendu public des chiffres relatifs à la malnutrition des enfants de moins de 5 ans : 26%  souffre de malnutrition chronique, 14% ont une insuffisance pondérale et 7% des enfants souffrent de maigreur. (http://101.gs/99wvvbk). Il s’agit donc bien de 47% des enfants, au total, qui sont mal nourris !

A l’école, les enfants sont tout aussi mal lotis. Ce pays qui exporte des millions de m3 de bois précieux est incapable de fournir des tables-bancs aux pauvres écoliers.

Après cet exposé et avant de conclure, j’espère que votre affirmation concernant « la réalisation des ambitions d'émergence du pays », c’est-à-dire que le Congo rejoindrait Singapour, n’était rien d’autre qu’une plaisanterie de votre part ! 

 

Près de deux années après, aucun résultat tangible n’est à porter au crédit de l’initiative PPTE. Il faut le répéter, la pauvreté n’a pas été réduite, elle devient de plus en plus criante.

Le FMI en est grandement responsable car il avait une possibilité d’exiger une application stricte des conditionnalités d’accès au Point de Décision et au Point d’Achèvement. Au contraire, aux ordres de sa hiérarchie peut-être, le personnel du FMI avait établi de faux rapports et loué faussement des progrès que le Congo aurait accompli.

 

 

 

Le 13 janvier 2012, à Budapest, la Directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, a indiqué que son institution était prête à soutenir la Hongrie mais qu'elle avait besoin pour cela de "preuves tangibles" de la bonne volonté des autorités de Budapest. Pourquoi n’en a-t-il pas été de même à Brazzaville ? Pourquoi deux poids, deux mesures, avec la Grèce, la Hongrie (etc.) d’une part et la République du Congo, d’autre part ???

La pauvreté, la misère et la malnutrition dans lesquelles une majorité de Congolais peinent à survivre, en sont les conséquences que l’on pourrait aisément qualifier de criminelles.

Le rapport de l’UNICEF ne dit pas combien des 26% des enfants de moins de 5 ans qui souffrent de malnutrition chronique en meurent.

Le FMI le sait-il peut-être… ?

Salutations distinguées.

 

  Serge Berrebi

 

PS « Les avoirs extérieurs officiels bruts », cités dans votre interview, sous-entendent-ils qu’il y en ait qui ne le soient pas (officiels) ?

 

 

 

 

 

 



[i] Lettre de Thibault de Montbrial à Madame Christine Lagarde

[ii] CONGO Assemblée nationale  Gilbert Ondongo a présenté le budget le plus confortable que le Congo n'ait jamais connu2 

[iii] CONGO Dépêches de Brazza 03 janv 12 FMI et Corruption administration

 

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 09:20

 

Le Congo épargné de la suspension des compétitions de la CAF et de la Fifa

L’information a été donnée officiellement, le 19 janvier 2012, par le ministre des Sports, Léon Alfred Opimbat. Alors que le comité d’urgence de la Fifa devait se prononcer le 17 janvier à Zurich en Suisse pour trancher le contentieux entre la Fécofoot et les ex-entraîneurs des Diables rouges, l'équipe nationale du Congo, c’est le 18 janvier que le président de la République, Denis Sassou NGuesso, a pris la décision instruisant le gouvernement de payer les 400.000.000 FCFA dus à ces derniers. Ceux-ci avaient eu à poursuivre en justice la Fédération congolaise de football (Fécofoot) devant le tribunal arbitral des sports. « Nous devons donc nous réjouir et exprimer, encore une fois, au chef de l’État, notre profonde gratitude pour le paiement sur sa décision de cette somme. Nous serons, de ce fait, épargnés de la suspension des compétitions de la Confédération africaine de football et de la Fédération internationale de la discipline », s’était réjoui le ministre. (d'après les Dépêches de Brazzaville du 20 janvier 2012)

 

LA FIFA "créancier procédurier" ?

La FIFA avait pris la défense légitime des Entraineurs de l'équipe nationale congolaise de football qui, comme d'autres, souffraient de la mauvaise foi du pouvoir de Brazzaville. Les créances étaient originelles et anciennes. Les recours devant différents tribunaux avaient fait de la FIFA et de ses entraineurs "des créanciers procéduriers". Ils devaient alors se plier, avec la République du Congo, aux règles édictées par le CLUB DE PARIS lors du "on ne peut plus" généreux effacement de la dette congolaise :

  

(extrait de l'accord du 18 mars2010)
En conséquence, la République du Congo s’engage à
n’accorder à aucune des catégories de créanciers
extérieurs –et en particulier les créanciers procéduriers,
les pays créanciers ne participant pas au Procès-Verbal
agréé du 18 mars 2010, les banques commerciales, les
fournisseurs et les porteurs d'obligations- un traitement
plus favorable que celui accordé aux pays créanciers
participants

 

Pour être bien sûr que le CLUB DE PARIS veillerait à ce que la République du Congo respecte ses engagements, Maître Thibault de Montbrial l'avait alerté dès le 13 janvier par différents moyens, emails et courrier recommandé. Copies en avaient été adressées à différents membres du personnel du FMI. 

 

 

mombrial-club-paris

 

Il faut remarquer que l'ultimatum avait été fixé au 16 janvier 2012. La FIFA devait se prononcer le 17 janvier à Zurich pour l'exclusion du Congo. Ce n'est que le 18 janvier 2012 que finalement "le président de la République a pris la décision instruisant le gouvernement de payer les 400.000.000 FCFA dus à ces derniers". Le Congo avait finalement payé sans pour cela se soumettre à l'ultimatum.... Enfin presque !

 

Depuis le 13 janvier 2012, le CLUB DE PARIS, dûment alerté, avait tout le temps nécessaire pour rappeler à l'ordre la République du Congo et pour empêcher que les accords signés, lors de l'effacement de la dette congolaise, soient bafoués.

 

Tant pour le règlement des "Fonds Vautour" que pour celui de la FIFA, la "comparabilité de traitement" n'a été qu'une vaste mascarade autour de l'effacement indu de la dette congolaise...!


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19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 09:59
DIMANCHE, 04 DÉCEMBRE 2011 21:23 CORRESPONDANCE DE LONDRES

La dernière livraison de La Lettre du Continent vient de publier une petite information qui concerne encore le créancier (selon le jugement d’un tribunal français) dont Sassou Nguesso ne voudrait pas se défaire. L’empoignade dure depuis une vingtaine d’années. 

On pourrait se poser la question de savoir si dorénavant les honoraires d’avocat que le Congo se doit de débourser dans cette interminable affaire, ajoutés à d’éventuels intérêts légaux susceptibles d’être dus ne viendraient pas gonfler démesurément la note plutôt qu’un règlement de cette dette reconnue par la justice française. Car de toute manière, quoiqu’on en pense,  c’est la République du Congo qui devra payer un jour ou l’autre. Cela ne sortira pas de la poche de Sassou Nguesso même si ce dernier, et ses nombreux petits rejetons, sont convaincus que le Congo est leur propriété personnelle.

Le dernier épisode de ce long feuilleton à rebondissements est, d’après La Lettre du Continent, le suivant : « Serge Berrebi sur les traces de DSK. Après son différend avec l'avocat William Bourdon, l'homme d'affaires Serge Berrebi a fait appel à Me Thibault de Montbrial pour défendre sa plainte contre le Fonds monétaire international (FMI) et son ancien directeur, Dominique Strauss-Kahn. Cet avocat est connu pour être le correspondant, en France, de son confrère américain Kenneth Thompson, défenseur de Nafissatou Diallo. »

Cette affaire Berrebi contre Sassou/Congo est déjà intéressante sur un point important : Maître William Bourdon, l’avocat que tout le monde connaît dans le cadre de la plainte des Biens Mal Acquis, se serait récusé « parce qu’il est l’avocat de Matthieu Pigasse et des Inrockuptibles ».  Matthieu, patron de la Banque Lazard, est le neveu de Jean-Paul Pigasse, bien-aimé des Congolais. Ce dernier point est bizarre si l’on considère que Berrebi est loin d’être un ami du sieur Sassou.  Alors si l’avocat parisien invoque un conflit d’intérêt, c’est à n’y plus rien comprendre. Mais peut-être avons-nous raté une marche.

Bref Berrebi, nous l’avions appris, a déposé plainte contre Monsieur Dominique Strauss Kahn. Il reproche à ce dernier d’avoir permis l’effacement de la dette congolaise sur la base de faux rapports produits par son personnel. Tout cela dans le cadre du programme PPTE. En visant DSK, il incorpore un vaste réseau de complicités. Il n’oublie pas la compagnie TOTAL pour sa participation au « simulacre » de pauvreté. Pour ce véritable « trublion » la corruption, énorme à la hauteur de l’effacement de la dette, aurait sous-tendu cette méga fraude au détriment des contribuables des pays membres du Club de Paris.

Sur ce point, il prend appui sur les révélations du ministre des Finances congolais, Gilbert Ondongo, lequel aurait déclaré que le Congo disposait de 3 000 milliards de FCFA à la BEAC (soit 4,5 milliards d’euros) avant l’effacement de la dette.

Cette affaire BERREBI/REPUBLIQUE DU CONGO /DSK/FMI sortira-t-elle de la confidentialité dans laquelle « on » veut la maintenir ? Nice Matin a déjà rompu par deux fois l’omerta. L’intrusion dans le dossier de Maître Thibault de Montbrial, avocat français de Nafissatou Diallo parviendra-t-elle à changer la donne ? Il faudra être attentif au moindre mouvement de la moindre petite pièce sur l’échiquier.
Il est fort possible que la suite des évènements et des procédures offrira au président congolais Denis Sassou Nguesso une notoriété planétaire dont il se passerait bien. Si ce que Berrebi affirme est  vrai, et que les médias et la justice s’en emparent, nous pourrions être au début d’un scandale retentissant qui dépasserait ce qui s’est déroulé à New-York et à Lille dans des affaires de mœurs avérées ou non.

Correspondance de LondresDIMANCHE, 04 DÉCEMBRE 2011 21:23 CORRESPONDANCE DE LONDRES

La dernière livraison de La Lettre du Continent vient de publier une petite information qui concerne encore le créancier (selon le jugement d’un tribunal français) dont Sassou Nguesso ne voudrait pas se défaire. L’empoignade dure depuis une vingtaine d’années. 

On pourrait se poser la question de savoir si dorénavant les honoraires d’avocat que le Congo se doit de débourser dans cette interminable affaire, ajoutés à d’éventuels intérêts légaux susceptibles d’être dus ne viendraient pas gonfler démesurément la note plutôt qu’un règlement de cette dette reconnue par la justice française. Car de toute manière, quoiqu’on en pense,  c’est la République du Congo qui devra payer un jour ou l’autre. Cela ne sortira pas de la poche de Sassou Nguesso même si ce dernier, et ses nombreux petits rejetons, sont convaincus que le Congo est leur propriété personnelle.

Le dernier épisode de ce long feuilleton à rebondissements est, d’après La Lettre du Continent, le suivant : « Serge Berrebi sur les traces de DSK. Après son différend avec l'avocat William Bourdon, l'homme d'affaires Serge Berrebi a fait appel à Me Thibault de Montbrial pour défendre sa plainte contre le Fonds monétaire international (FMI) et son ancien directeur, Dominique Strauss-Kahn. Cet avocat est connu pour être le correspondant, en France, de son confrère américain Kenneth Thompson, défenseur de Nafissatou Diallo. »

Cette affaire Berrebi contre Sassou/Congo est déjà intéressante sur un point important : Maître William Bourdon, l’avocat que tout le monde connaît dans le cadre de la plainte des Biens Mal Acquis, se serait récusé « parce qu’il est l’avocat de Matthieu Pigasse et des Inrockuptibles ».  Matthieu, patron de la Banque Lazard, est le neveu de Jean-Paul Pigasse, bien-aimé des Congolais. Ce dernier point est bizarre si l’on considère que Berrebi est loin d’être un ami du sieur Sassou.  Alors si l’avocat parisien invoque un conflit d’intérêt, c’est à n’y plus rien comprendre. Mais peut-être avons-nous raté une marche.

Bref Berrebi, nous l’avions appris, a déposé plainte contre Monsieur Dominique Strauss Kahn. Il reproche à ce dernier d’avoir permis l’effacement de la dette congolaise sur la base de faux rapports produits par son personnel. Tout cela dans le cadre du programme PPTE. En visant DSK, il incorpore un vaste réseau de complicités. Il n’oublie pas la compagnie TOTAL pour sa participation au « simulacre » de pauvreté. Pour ce véritable « trublion » la corruption, énorme à la hauteur de l’effacement de la dette, aurait sous-tendu cette méga fraude au détriment des contribuables des pays membres du Club de Paris.

Sur ce point, il prend appui sur les révélations du ministre des Finances congolais, Gilbert Ondongo, lequel aurait déclaré que le Congo disposait de 3 000 milliards de FCFA à la BEAC (soit 4,5 milliards d’euros) avant l’effacement de la dette.

Cette affaire BERREBI/REPUBLIQUE DU CONGO /DSK/FMI sortira-t-elle de la confidentialité dans laquelle « on » veut la maintenir ? Nice Matin a déjà rompu par deux fois l’omerta. L’intrusion dans le dossier de Maître Thibault de Montbrial, avocat français de Nafissatou Diallo parviendra-t-elle à changer la donne ? Il faudra être attentif au moindre mouvement de la moindre petite pièce sur l’échiquier.
Il est fort possible que la suite des évènements et des procédures offrira au président congolais Denis Sassou Nguesso une notoriété planétaire dont il se passerait bien. Si ce que Berrebi affirme est  vrai, et que les médias et la justice s’en emparent, nous pourrions être au début d’un scandale retentissant qui dépasserait ce qui s’est déroulé à New-York et à Lille dans des affaires de mœurs avérées ou non.

Correspondance de Londres

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