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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 16:33

                                                                                                                             17 Avril 2011 

 

 

LETTRE OUVERTE

A  Messieurs :

 

Clément MIERASSA, Mathias DZON,    Pascal TSATY MABIALA,  Guy Romain KINFOUSSIA,  Christophe NGOKAKA,    Bonaventure MBAYA.   Eugène DIKAMONA,     Paul Marie MPOUELE, Raymond GAMBOU.

Et aux Responsables des Associations et Partis politiques suivants :

 

-        Le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) ;

-        Le Congrès du Peuple (CP) ;

-        La Convention Nationale pour la Démocratie et le Développement (CNDD) ;

-        La Convergence Citoyenne (CC) ;

-        Le Mouvement MIKALE ;

-        Le Mouvement des Verts du Congo (MVC) ;

-        Le Mouvement pour l’Intégration Sociale (MIS) ;

-        Le Parti pour l’Alternance Démocratique (PAD) ;

-        Le Parti Social-Démocrate Congolais (PSDC) ;

-        Le Parti pour le Renouveau démocratique (PSRD) ;

-        Le Rassemblement pour le Bien-être Congolais (RCB) ;

-        le Rassemblement pour le Congo (RAPCO) ;

-        Le Rassemblement pour la Démocratie et la République (RDR) ;

-        Le Rassemblement des jeunes Patriotes (RJP) ;

-        L’Union pour la Démocratie et la République (UDR-MWINDA) ;

-        L’Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale (UPADS) ;

-        L’Union Patriotique pour le Renouveau National (UPRN).

 

Messieurs,

 

C’est avec le plus grand intérêt  et une véritable satisfaction que j’ai pu prendre connaissance du Communiqué final de la 3ème Convention Nationale du FPOC qui s’est tenue le 09 et10 avril 2011 à Brazzaville.

 

Ce n’est qu’un ancien opérateur économique, étranger, spolié par le pouvoir dictatorial de Monsieur Sassou NGuesso qui se permet de s’adresser à votre honorable Assemblée de démocrates que j’espère sincères. La résistance abusive à laquelle je suis confronté n’est rien par rapport à l’arbitraire que vous subissez au quotidien et que je tente de dénoncer sur mon blog (http://sergeberrebi.over-blog.com/articles-blog.html) .

 

Les traumatismes subis par la population congolaise durant les guerres civiles à répétition depuis 1997 incitent à la prudence et à la modération. Brazzaville a été bombardée à l’arme lourde avant les villes libyennes et avant les villes ivoiriennes. Les horreurs que l’on découvre aujourd’hui étaient votre ordinaire durant de long mois sans que la communauté internationale, les ONG et les médias ne réagissent…

 

Ces faits indiscutables permettent de comprendre cette modération dans l’expression de vos conclusions. Pour avoir été un proche du regretté Bruno Ossebi, j’en connais tous les dangers que « nous » encourons tous.

 

Il me faut cependant porter à votre attention l’exploit, ô combien, téméraire, accompli par un observateur privilégié, résidant une bonne partie de son temps à Brazzaville. Cet homme de presse, pourtant subventionné par le pouvoir de Monsieur Sassou NGuesso, est allé aussi loin, si ce n’est plus loin, que je vais lorsque je dénonce l’opacité des transactions pétrolières. http://sergeberrebi.over-blog.com/article-retour-au-troc-et-a-la-compensation-71063080.html 

 

Je vous encourage vivement à reprendre mot à mot chacune de ses interrogations et de les faire totalement vôtres ! Certes il a été facile pour moi, vivant maintenant malheureusement loin de Brazzaville, de dénoncer le fait que le fils du président congolais, Monsieur Denis Christel Sassou NGuesso, gère des sommes colossales sans devoir en rendre compte à quiconque. C’’est près d’un milliard de dollars par mois, soit environ 500 milliards de FCFA, qu’il se charge de commercialiser en toute opacité.     http://sergeberrebi.over-blog.com/article-cotrade-asia-ltd-ou-la-transparence-du-necoge-petrolier-a-la-congolaise-68014447.html .

 

Depuis des mois, les monarchies du Golfe Persique, au vent de la révolte qui souffle en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, ont débloqué des milliards de dollars afin de soulager les souffrances de leurs populations. Insensible, totalement insensible à vos misères, le petit clan de sangsues qui vous dirige s’est contenté d’augmenter l’impact de leurs prélèvements grâce à l’augmentation du prix du pétrole et à l’augmentation de la production. Je dois vous rappeler que la hausse des prix du brut,  grâce aux contrats de partage production, augmente les quantités qui reviennent au titre du profit-oil à la République du Congo, via la SNPC et que cette dernière se les approprie !

 

Le Rédacteur en Chef des Dépêches de Brazzaville vous invite à vous poser un certain nombre de questions. Posez-les vous et posez les également de la manière la plus vive qui soit. Votre pays n’est pas dépouillé, comme le sous-entend l’article en question, par des compagnies pétrolières, dont la taxation ne dépend que de vous, mais par un petit groupe de quelques personnes qui s’accapare la quasi-totalité des revenus  du pétrole congolais.

 

Monsieur Pigasse, car c’est de lui qu’il s’agit, est un observateur averti et privilégié. Son éditorial est sûrement davantage un cri du cœur qu’une interrogation niaise face aux exorbitants montants détournés. Le Rédacteur en Chef des Dépêches de Brazzaville a suffisamment et longuement  milité pour l’effacement de la dette congolaise, en espérant qu’elle mettrait un terme à la pauvreté, pour s’estimer trahi et roulé dans la farine par le vrai « boulanger » de l’Afrique Centrale.

 

En espérant, que cette contribution de « deux non-congolais », l’un,  bête noire du régime, et l’autre, jusqu’à maintenant son plus fervent propagandiste, servira votre juste combat.

Veuillez agréer, Messieurs, l’expression de mes respectueuses et très fraternelles salutations.

 

                                                                                                                             Serge Berrebi

Editorial

Vendredi 15 avril 2011

De bon ton                                                                           

                                                                  

ll n’est certainement pas de bon ton, dans le milieu feutré de l’industrie pétrolière où l’importance des enjeux incite à la plus extrême discrétion, de poser des questions aussi délicates qu’essentielles. Par exemple: où vont les recettes supplémentaires, a priori énormes, procurées par la flambée actuelle des prix de vente des hydrocarbures ? Les frais de prospection, de production, de transport et de commercialisation étant depuis longtemps amortis, du moins pour l’essentiel des gisements, comment se trouve partagé le surplus de recettes procuré par la hausse continue des prix de l’or noir ? La nation congolaise, à qui appartiennent ces ressources naturelles et qui les a simplement mises en location, est-elle la première bénéficiaire de l’augmentation quotidienne des recettes qu’elles procurent ?

 

Le nombre d’opérateurs étant limité chez nous, au Congo, il ne devrait pas être très difficile d’obtenir des réponses claires à des questions aussi directes. Mais sauf à ne pas suivre l’actualité avec une attention suffisante ce qui, vous en conviendrez, serait un comble pour les observateurs que nous sommes, nous n’avons pas entendu dans les dernières semaines des voix s’élever du sein de l’administration congolaise ou des quelques entreprises concernées le moindre début de réponse à ces interrogations. Et c’est pourquoi nous les posons de façon très directe à travers ces colonnes avant que l’opinion congolaise se charge de le faire par d’autres voix.

 

Le problème est simple : si l’on admet, avec tous les grands patrons mondiaux du pétrole et du gaz, que le prix des hydrocarbures ne peut que s’accroître au fil du temps, quelle part de ce surcoût rentrera dans les caisses de l’État congolais ? 5%, 25%, 50%, 75 % , plus même ? En bonne logique et sauf si des accords particuliers ont été passés ici ou là, l’essentiel des recettes supplémentaires procurées par l’or noir devrait revenir à la nation congolaise ; ce qui aurait pour résultat de donner un formidable coup de fouet au développement du pays et de lui permettre de résoudre les problèmes sanitaires, sociaux, de formation, d’équipement auxquels il est présentement confronté. En dix ans, c’est un trajet deux ou trois fois plus long que le chemin d’avenir qui pourrait ainsi être parcouru !

 

Il n’est peut-être pas de bon ton de s’interroger publiquement sur un tel sujet. Mais c’est assurément faire preuve de bon sens que le faire dans les colonnes d’un simple journal car tôt ou tard, et plutôt tôt que tard, les Congolais s’empareront de la question. Et ce jour-là il faudra bien répondre.

 

Les Dépêches de Brazzaville

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