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26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 23:54

Chapitre II : LE DC 10 d'UTA NE DEVAIT PAS EXPLOSER......

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1) La Police Française avait été prévenue de la préparation d’un attentat...... et n'a rien fait !

  

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Il y a quelques années, j’avais communiqué à M. Guillaume Denoix de Saint Marc, alors Président du Collectif “Les familles des  Victimes de l’Attentat du DC10 d’UTA”,  différents documents relatifs à mes témoignages sur cet attentat. Lors de l'une de nos conversations téléphoniques, il m’avait avoué avoir reçu la confidence, d’un haut responsable de la Police, que l’attentat aurait pu être évité si ses Services avaient tenu compte d’une information qu’il leur était parvenue….

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J’étais l’informateur !

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Un responsable était clairement désigné : le bras droit de Sassou Nguesso, Pierre Oba, "Directeur de la Sécurité Présidentielle".

 

 

 

Mon témoignage était précis, indiscutable par les éléments qu'il apportait. Le premier officier de Police qui l'avait reçu à l'Aéroport Charles de Gaulle 2 B, dix-neuf jours avant l'attentat, était déjà sensibilisé à la tolérance dont il fallait faire preuve par rapport à tout ce qui pouvait nuire au président congolais ou à ses proches.

 

 

Devant la Police, devant le Juge Bruguière, devant la XVIIème Chambre Correctionnelle du TGI de Paris puis adressé à une multitude d'hommes politiques et de responsables français c'est une "même indifférence" qui a prévalu. Même les Américains ont été informés. Cependant, pour eux seul comptait Kadhafi. Ce dernier a été condamné à payer pour les 7 Américains disparus dans l'attentat plus de 6 milliards de dollars contre 170 millions de dollars pour les 163 autres victimes. A ce tarif-là, le choix de l'Oncle Sam a été vite fait.

 

 

A lire l'article "Impunité Total" publié par Mwinda, la succession d'actes terroristes, commis au départ de Brazzaville, devaient  faire en sorte que ce pays soit catalogué comme un "Etat terroriste".

 

 

L'Histoire apportera la vérité sur cette affaire. Vingt années écoulées sont peut-être le délai nécessaire pour que la vérité se fasse. Aujourd'hui ou demain, mon témoignage en sera la clef. 

 

 

(In memoriam mon Ami Hervé Granone, une des 170 victimes de cet attentat. Chef d'Escale UTA à Djamena, je l'avais connu à Brazzaville presque dix années plus tôt. Nous étions nés dans le même pays en Tunisie. Il passait toujours dans la salle d'embarquement de l'aéroport de Maya-Maya, que j'empruntais souvent.  Hervé  était, m'a-t-on dit, un "honorable correspondant"... C'était avant tout un homme très bien ! )

 

2)Mon témoignage du 31 août 1989

  

“Le soir du 30 août 1989, des amis, français et congolais, me tenaient compagnie au bar de l’aéroport de Maya-Maya en attendant le départ lorsque qu’un policier, ami de l’un deux, vînt se joindre à nous. Il nous parla alors de « gens qu’il avait bloqués à l’embarquement quelque temps auparavant. Ils provenaient de Bangui et se rendaient en Libye, via Paris, Bruxelles, Rome. Après une demi-heure de cette retenue, le Directeur de la Police de l’époque, Pierre Oba (aujourd’hui Ministre de la Défense et véritable n°2 du régime), s’est déplacé à l’Aéroport et a demandé au policier de les relâcher avec cette explication : « Ce n’est pas contre nous ! Ils vont en Libye pour chercher du matériel ! C’est contre les français ! » » Par méfiance pour ne pas tomber dans un piège je n’avais pas posé de question pour obtenir quelque précision supplémentaire. Durant toute la nuit, la durée du vol je me demandais si j’allais apporter cette information à la Police française ou pas du fait de la situation dans laquelle je me trouvais……..

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A mon arrivée à Roissy-CDG, le 31 Août 1989 au matin, juste après le contrôle de Police des passagers en transit à l’aérogare 2 B, je me suis dirigé vers les bureaux qui se trouvaient alors juste à côté. Devant l’un deux se trouvait un homme qui m’apparaissait être un policier en civil. En me plantant devant lui, alors qu’il parlait avec une autre personne, il m’a demandé ce que je voulais. Je lui répondis que je désirais lui parler. En pénétrant dans son bureau on apercevait, posé sur sa table, dans son attaché-case ouverte un énorme revolver. Je lui rapportais donc les informations recueillies la veille, après avoir présenté mon passeport, mon billet et décliné mes activités au Congo. Il s’est employé à minorer leur portée pour une raison que je ne parvenais pas à saisir, peut-être pour reprendre plus rapidement la conversation précédente interrompue. « Avez-vous la date de leur voyage ? Avez-vous leurs noms ? » Non, je n’avais pas ces renseignements. Sans être convaincu, je quittais cette personne, néanmoins avec le sentiment du devoir civique accompli, en espérant que je n’apprendrais pas dans quelques jours un attentat au Congo Brazzaville qui aurait touché des membres de familles de mes amis.

 

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L’annonce de l’explosion en plein vol du DC 10 d’UTA, le 19 Septembre 1989, est venue brutalement contrarier ce vain espoir. J’ai longtemps attendu que pour les besoins de l’enquête la Police Française m’appelle. Ce qui ne s’est jamais produit……” (Témoignage devant la 17ème Chambre Correctionnelle de Paris le 04/12/01)

 

 

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3)Chez le Juge Bruguière, le 18 juin 1990

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“De retour au Congo vers le mois de Mai 1990, je logeais dans le même hôtel que le Juge Bruguière, à l'hôtel PLM-MBamou Palace. Je ne l’abordai pas mais pris la décision d’entrer en contact avec lui dès mon retour. Ce qui fût fait et j’obtins un rendez-vous dans son Cabinet du Palais de Justice à Paris, le 18 Juin 1990 à 14 h 30.

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Dans le sas de sécurité qui précède le contrôle des policiers qui gardaient l’accès à son bureau, j’attendais en compagnie de l’Avocat de Monsieur Alain Garretta, impliqué dans l’affaire du sang contaminé. Puis j’ai été introduit dans le bureau du Juge Bruguière, à droite dans le couloir. La porte s’ouvrait sur son bureau à l’abri du mur, la fenêtre décalée au fond de la pièce. Deux hommes étaient également présents. J’ai alors fait le récit de l’information qui m’était parvenue et sa déclaration à la Police Française le lendemain. Les inspecteurs qui étaient présents m’ont posé quelques questions. Ils ont ri lorsque je leur apprenais que j’étais dans le DC10 d’Air Afrique qui avait été détourné sur Genève en 1987. Ils m’ont alors dit que j’étais le « quarantième » parmi ces passagers à venir les voir ! L’entretien avec le Juge a pris fin, sans qu’un procès-verbal fût rédigé, et les deux inspecteurs m’ont demandé de les accompagner. Avec les deux hommes nous nous sommes transportés à la Rue des Saussaies. Dans un petit bureau d’une aile en travaux, ils m’ont posé quelques questions. Je leur ai indiqué des noms d’amis qui se trouvaient ce soir du 30 août 1989 avec moi à l’Aéroport de Maya-Maya et qui pouvaient les aider à retrouver ce policier pour tenter de confirmer mon témoignage. L’entretien a pris fin au bout d’une vingtaine de minutes et avant de conclure les policiers, dont je ne connaissais pas les noms, m’ont dit qu’il ne fallait pas que je culpabilise et que j’aie des regrets superflus. La piste privilégiée était la piste syrienne. Rien à voir donc avec la Libye. Pas convaincu, mais avec ma conscience tranquille pour m’être acquitté de mon devoir, je prenais congé……” (Témoignage devant la 17ème Chambre Correctionnelle de Paris le 04/12/01) ..

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4)L’excellente mémoire de l’officier Muller

 

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 “Un peu plus d’une année après ma rencontre avec le Juge Bruguière, je me retrouvais à Brazzaville et séjournait à l’Hôtel PLM Mbamou Palace. Un après-midi dans ma chambre, en suivant les programmes de CNN à la télévision, j’apprenais dans une déclaration officielle du Porte-parole du Département d’Etat, Boucher, que les deux attentats contre le Boeing de la Pan-Am, à Lockerbie, et le DC10 d’UTA étaient attribués à la Libye. Emu d’apprendre cette nouvelle je me rendais aussitôt dans le quartier des compagnies aériennes et des banques non loin de là. En pénétrant dans l’agence d’Air Afrique je me heurtais à un jeune homme français, de petite taille et aux cheveux roux. Sans me rappeler d’où et comment ?, je m’adressais alors à lui en lui affirmant : «  On se connaît ! ». Il leva les yeux vers moi et sans une hésitation d’une microseconde il me répondit : « Monsieur Berrebi ! ». (Je voulais bien croire que les gens qui entourent le Juge Bruguière ont des capacités très supérieures à la moyenne mais j’ai été surpris, et le suis encore, d’une réaction aussi immédiate 13 à 14 mois plus tard pour un policier qui a dû entendre des dizaines voire des centaines de témoins. Nous n’avions passé qu’une heure ensemble le 18 juin 1990. Mon témoignage ne pouvait qu’être unique voire encombrant !)Je faisais part donc à cet inspecteur de la nouvelle que je venais d’apprendre par CNN. Sa réponse a été la suivante : « C’est embêtant ! Les américains ne devaient rendre publique cette information que dans quelques semaines ! ». Il m’a alors demandé de passer le voir à son hôtel, le Méridien, un peu plus tard. J’acceptais en lui disant que je ne connaissais pas son nom pour prendre contact avec lui. Il me le donna : « Muller ».

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Un peu plus tard donc au Méridien je retrouvais l’inspecteur Muller avec le même collègue du 18 juin 1990. Ils étaient accompagnés dans ce voyage par leur fiancée ou épouse. Dans la discussion que nous avions eue ensemble je m’étais étonné qu’aucun des contacts que je leur avais communiqué pour confirmer mon témoignage n’avait été utilisé. Ils m’ont répondu alors que l’enquête avait pris du retard du fait d’une surcharge de travail depuis l’invasion du Koweït jusqu’à la fin de la guerre en Irak. Pour conclure je leur dis alors que l’usage des éléments, que je leur avais communiqués, était leur affaire et que je ne me sentais plus concerné par tout cela !…..” (Témoignage devant la 17ème Chambre Correctionnelle de Paris le 04/12/01)

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 5)"Attentat", un mot que Sassou Nguesso ne peut prononcer ! 

 

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Le président Sassou Nguesso a toujours qualifié  la disparition, du DC10 d’UTA, "d’accident" ou de « crash »

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Dans une plainte qu'il avait déposée contre F.-X. Verschave, c'est le terme "d'accident" concernant cet acte terroriste qui avait été employé.

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Les membres du gouvernement congolais ont l’obligation d’employer l’un ou l’autre de ces deux termes pour requalifier l’acte terroriste. 

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Qui dans le monde oserait parler de « l’accident de Lokerbie » ?

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Immédiatement, il y aurait un torrent de protestations, voire de plaintes !

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Pour le drame du 19 septembre 1989, ce qui compte avant tout : c’est que l’on n'en parle plus !

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 Récemment à la commémoration du 20ème anniversaire de ce tragique évènement, à Brazzaville, le ministre congolais de l’Aviation civile, Monsieur Emile Ouosso, l’a encore qualifié de "crash”!  En présence de Monsieur Nicolas Normand, Ambassadeur de France, qui n'était plus à une couleuvre près..... (Ce qui compte, c'est le business... de Total)

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Heureusement qu'il y a tout de même une petite opposition civile au Congo:

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Attentat, pas accident

 


Au Congo, on s’est souvenu du DC 10 d’UTA qui avait explosé le 19 septembre 1989 au dessus du Ténéré et dans lequel plusieurs dizaines de Congolais périrent.
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Rapportant l’évènement la presse officielle écrit :

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 M. Ouosso a déploré le crash de cet avion et souligné la mise en œuvre des conditions optimales de sécurité et de sûreté afin que ce genre d’accident ne se reproduise plus. Il s’est incliné devant la stèle en présence des parents des victimes et de l’ambassadeur de France au Congo, Nicolas Normand ».
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Ce « genre d’accident ». Quelqu’un peut-il dire à ces gens qu’il ne s’agissait pas d’un accident mais d’un attentat ? Il est vrai qu’au plus haut sommet de l’Etat au Congo, on a toujours parlé d’un accident alors que l’attentat ne fait plus l’objet d’aucun doute. Sauf peut-être dans la tête de certains. On se demande bien pourquoi... 

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http://www.mwinda.org/index.php?option=com_content&view=article&id=221:au-fil-de-lactualite-une-photo-avec-obama&catid=85:article 

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Pour preuve que l’emploi du terme « crash » est une constante de la négation (ou du remords) du pouvoir congolais, un autre article, du 20 septembre 2005, de la « Pravda de Brazzaville ».(Monsieur Pigasse (Jean-Paul) était pourtant le seul journaliste présent - je me demande encore pourquoi et comment dans le box réservé aux journalistes à la 17ème Chambre Correctionnelle le04/12/01)

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Toujours en présence d’un Ambassadeur de France que l’ on s’amuse à humilier avec  des qualifications mal-appropriées.

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Flash-Evénements
Mardi 20 Septembre 2005 à 00:00:00
DB11572
(Congo-Brazza)

Les Congolais commémorent le 16e anniversaire du crash du DC10 de l’UTA

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Le ministre des Transports, André Okombi Salissa, et l’ambassadeur de France, Jean-Paul Taïx, ont procédé, le 19 septembre au cimetière du centre-ville de Brazzaville, au dépôt d’une gerbe de fleurs sur la stèle érigée en mémoire des 49 Congolais victimes du crash du DC10 de l’UTA en septembre 1989 dans le désert de Ténéré.

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Les familles des disparus étaient également présentes ainsi qu’un représentant de la compagnie aérienne Air France. Interrogé par la presse, le président de l’Association des parents des disparus, Norbert Dabira, a rappelé que la question de l’indemnisation était réglée et que les virements allaient être faits conformément à ce qui avait été décidé.

 

 

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Siège: Les Manguiers, 84 avenue Paul Doumer, Brazzaville, République du Congo - Bureaux en Europe: 38 rue Vaneau, Paris 7ème, France - Bureaux aux Etats-Unis : 1250 24th Street, Washington DC 20037 - Tél. : + 33 (1) 45 51 09 80        + 33 (1) 45 51 09 80    - Fax : + 33 (1) 45 51 03 06 - Site Internet : www.brazzaville-adiac.com - E.mail : redaction@brazzaville-adiac.com

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  http://www.brazzaville-adiac.com/index.php?action=depeche&dep_id=10075&oldaction=liste&regpay_id=0&them_id=0&cat_id=&ss_cat_id=0&LISTE_FROM=0&select_month=0&select_year=0

 

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6)Ce que le Juge Bruguière dit…..

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  img006 L’attentat du DC 10 s’est produit alors que Roland Dumas était Ministre des Affaires Etrangères. (Voir" Réseaux"  bientôt)

 

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CE QUE J.-L.BRUGUIERE DIT : (page 151 et page 152) “On me demande….. d’assister à une réunion…. au Quai d’Orsay……Je me fais aussitôt apostropher par un haut fonctionnaire : “Mais, monsieur, qui êtes-vous pour oser parler d’attentat ?”(ndlr : Réunion du 23 septembre 1989)

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CE QUE J.-L.B. DIT : (page 153) “La situation était quelque peu surréaliste. Les représentants de l’Etat, au mépris des faits et de l’ouverture d’une enquête, s’enfonçaient délibérément dans une voie sans issue. De fait, une seule thèse prévalait, celle de l’accident.”(ndlr : Le président Sassou Nguesso a toujours qualifié la disparition, du DC10 d’UTA, d’accident. Voir ci-dessus)

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CE QUE J.-L.B. DIT : (page 158) “je fais un premier déplacement fin septembre à Brazzaville, où nous sommes, avec les policiers, très mal reçus. On nous explique…..que nous allions violer la souveraineté du Congo. En réalité, le régime socialiste de Sassou Nguesso est lié aux pays de l’Est, surtout à la Lybie et à l’Allemagne de l’Est.”(ndlr : "Souveraineté !" De 2005 à 2010, mises à part les aides reçues par ce régime criminel, toujours le même, ce sont environ 3 milliards d’euros de dettes qui ont été effacées, principalement, sur le dos du contribuable français. 4 à 5 fois le montant d’un bouclier fiscal, tant décrié, dont bénéficiaient près de 20.000 foyers fiscaux français.) …..

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Je rencontre à cette occasion un personnage qui va se révéler très important : le colonel Oba, commandant des forces de sécurité publiques, en fait le bras droit de Sassou Nguesso.”

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CE QUE J.-L.B. DIT : (pages 166 à 170) “Le 13 juin 1990, j’écris à Jean André Libourel, le directeur de cabinet du ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, Roland Dumas Dans cette lettre j’insiste sur la nécessité d’entreprendre une action diplomatique résolue en vue de contraindre le Congo à coopérer dans l’intérêt de l’enquête…. De fait, notre ambassadeur est chargé d’intervenir auprès des autorités congolaise et du chef de l’Etat, Sassou Nguesso. Démarche demeurée sans effet. Du coup je décide de retourner à Brazzaville…… Le 22 juin 1990, (ndlr : après mon audition à Paris) les Congolais vont reconnaître qu’ils ont bien procédé à l’interpellation de Bernard Yanga…. Ce soir-là, je rencontre Oba. Oba comprend qu’il existe un risque politique important……Une nouvelle réunion est organisée le jour même…. Oba me confirme : “Le Chef de l’Etat est disposé à vous transmettre tout ce dont vous avez besoin….” (ndlr : 9 mois ont été nécessaires pour obtenir la “coopération” de Sassou Nguesso. Il met moins de temps pour accepter l'effacement de milliards de dollars de ses dettes !)

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CE QUE J.-L.B. DIT : (pages 171 et 172) “J.-M. Pontaut : Des rumeurs couraient vraiment selon lesquelles Sassou-Nguesso aurait pu être informé de l’attentat ? J.-L. Bruguière : Une rumeur aussi tenace qu’invérifiable disait même  qu’il était à ce point au courant que certains membres de sa famille, qui devait prendre l’avion le 19, en avaient été dissuadés.Des informations manifestement non fondées, mais en Afrique les rumeurs deviennent souvent des vérités.”(ndlr : les réservations effectuées chez UTA sont autant de preuves. Le Chef d’escale à Djamena, Hervé Granone, avait pourtant péri dans cet attentat. UTA a été vendu à Air France. Pour ne plus en parler….. Voir également ci-dessous : “un ami sain et sauf”).

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CE QUE J.-L.B. DIT : (page 188 et page 192) “Le lobby prolibyen : une forte odeur de billets verts ! …… Selon mes informations, les “sphères dirigeantes de la DST” – vraisemblablement sur injonction du pouvoir politique – seraient sur le point de communiquer clandestinement un certain nombre d’informations de l’enquête aux Libyens, afin de leur permettre d’organiser leur défense. (ndlr : –:) !) J.-M. Pontaut : C’est une accusation très grave !J.-L. Bruguière : Oui, encore que ces informations ne me sont pas confirmées. Nous sommes aussi dans le monde de la rumeur, de la manipulation et de la désinformation……. il existait , pour contrer l’implication de la Libye dans l’attentat, un ensemble très fort de lobbying mêlant action politique et intérêts économiques et financiers. J.-M. Pontaut : Vous voulez dire que ces méthodes dégageaient une forte odeur de billets verts…. Celle des pétrodollars libyens….

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7)Ce que le Juge Bruguière NE DIT PAS ! : 

 

 

Du lobbying en faveur des Libyens !?!

 

Mais de quel lobbying les Congolais ont-ils profité ?

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Pourtant, la bombe a été posée au départ du territoire congolais, par des Congolais.

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Le bras droit de Sassou Nguesso, Directeur, à cette époque, de la Police Présidentielle, s’était approché d’eux. Au moins pour les libérer, lorsqu’ils avaient été arrêtés à l’Aéroport de Maya-Maya (Brazzaville) alors qu’ils s’apprêtaient à aller chercher le matériel en Libye. Au vu de mon témoignage, dont le Juge n’a pas voulu “ou pu” tenir compte, l’implication congolaise était flagrante !

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Le “lobby prolibyen” a-t-il communiqué mon témoignage aux autorités libyennes dont J.-L. Bruguière confirme la grande proximité ?

 

 Ai-je été vendu à Sassou Nguesso, directement ou via Kadhafi ?

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Compte tenu de la vindicte que Denis Sassou Nguesso me fait subir, l'une ou l'autre des options ne fait aucun doute !!!! 

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Belle incitation au devoir civique……. ! 

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8) Verdict sans appel de Maître Jacques Vergès

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François-Xavier Verschave m’avait demandé de témoigner dans le procès en diffamation que lui avaient intenté Oba-Apounou et Norbert Dabira, des proches de Sassou Nguesso. Verschave avait affirmé qu’ils avaient été informés, à l’avance, de l’attentat du DC-10 d’UTA.  J’acceptai à condition que des journalistes soient présents à l’audience, ce qui m’avait été assuré alors. 

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Le 04 décembre 2001, je me présentai au Greffier de la 17èmeChambre Correctionnelle de Paris. Avant de me rendre dans la salle d’attente des témoins, je remarquai qu’il y avait bien des journalistes dans le box qui leur était réservé. Lorsqu’enfin vint mon tour de témoigner, je constatai amèrement que seul n’était présent  que Jean Paul Pigasse, Rédacteur et propriétaire des Dépêches de Brazzaville,  la Pravda à Moscou sous le régime soviétique.

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Maître Vergès représentait à ce procès Oba-Apounou, proche parent de Sassou Nguesso. Longtemps Maître Vergès fut craint de Sassou avant, frais de cigares obligent, qu’il ne rejoigne la cohorte des ténors du barreau parisien assignés à la défense du dictateur. (Je me souviens, par ailleurs, avoir vu Françis Spizner faire antichambre dans le cabinet du ministre des finances, Mathias Dzon, à Brazzaville en 1998.)

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A la fin de mon témoignage, Maître Vergès fut le dernier à qui le Président de la Cour donna la parole. Son propos lapidaire résonne encore à mes oreilles.  Sa posture repliée sur lui-même et le geste de son bras qui s’agitait dans la négation à chaque mot qu’il prononçait. Il était comme accablé par ce que je venais de dire. Huit mots au total qui signifiaient qu’il avait parfaitement compris mon témoignage, les circonstances et les conséquences.

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Qu’il soit admiré ou détesté, Jacques Vergès est un grand juriste dont l'avis ne peut être négligé !

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Le Président me remercia et demanda à Maître Comte, l’avocat de F-X Verschave, s’il avait des questions à me poser. Maître Comte me demanda alors, si lorsque j’avais rencontré le juge Bruguière, j’avais eu le sentiment qu’il avait pris mon témoignage au sérieux. Je lui répondais alors   que sur le seuil de la porte du Juge, je me suis retourné instinctivement pour lui serrer la main. Il me tendit alors deux doigts qui ne m’ont pas rassuré du tout sur l’intérêt qu’il portait à mon témoignage.

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Maître Brosselet à son tour n’avait pas de question à me poser mais dit au Tribunal : « Qu’après un témoignage de cette qualité je ne peux qu’encourager le témoin à écrire un roman de science-fiction ! ». Quant à Maître Vergès (qui ne se rappelait pas qu’il avait été mon avocat en 1990 contre Oba-Apounou) sans se lever et replié sur lui-même dans un geste de refus dit au Président : « Je ne suis pas l’avocat du Juge Bruguière !» »(Témoignage devant la 17ème Chambre Correctionnelle de Paris le 04/12/01)

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Verschave fut condamné…. Je n’ai jamais été poursuivi pour diffamation ou affirmation mensongère !

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 9) Récit de ce témoignage par le seul journaliste présent

 

 

François-Xavier Verschave jugé à Paris pour diffamation envers le général Norbert Dabira et Gabriel Oba-Apounou

 

La 17° chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris s’est réunie hier, sous la présidence du juge Hervé Stephan, pour examiner la plainte en diffamation déposée par deux citoyens congolais, le général Norbert Dabira et Gabriel Oba Apounou, contre l’auteur du livre « Noir silence ». Cinq heures d’un ennui mortel, marquées par les dépositions interminables de trois témoins – Serge Berrebi, Albert Kolélas, Benjamin Toungamani – cités par la défense, dont on se demandait avec angoisse ce qu’ils voulaient dire tant leurs propos étaient décousus et hors sujet.

Au cœur de l’affaire se trouve, on le sait, l’attentat perpétré en septembre 1989 contre l’avion de la compagnie française UTA reliant Brazzaville et Paris, via Ndjamena, dont François-Xavier Verschave prétend que le chef de l’Etat congolais se serait rendu complice. Sans avancer aucune preuve, le président de l’association « Survie » affirme que Darius Dabira, fils du général, serait descendu à l’escale de Ndjamena, échappant ainsi à la mort, et que Gabriel Oba-Apounou aurait différé son départ pour Paris, tous deux ayant été prévenus par l’actuel président du Congo. Des accusations gratuites, absurdes, qui ont été démenties par le juge antiterroriste français Jean-Louis Bruguière au terme d’une enquête de plusieurs mois, mais que l’auteur de « Noir silence » a repris à son compte sans aucune hésitation.

 

De l’audience d’hier, qui fit apparaître en pleine lumière la médiocrité – mais aussi le racisme latent – de ce dernier, on ne retiendra que deux aspects.............
 

 

Quelques années après ce brillant article, en 2007, Monsieur Jean-Paul Pigasse a reçu la Légion d'Honneur sur le contingent de Monsieur Jacques Chirac. La nation française reconnaissante....

 

 

 

 

10)Témoignages liés à cet attentat

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UN « AMI » SAIN ET SAUF

Genève Octobre 1989

 

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Jean Claude GANDUR, genevois, longtemps Consul honoraire du Congo à Genève, dynamique Trader de pétrole, a du mal à se remettre de ses émotions. Toute la ville ou presque a eu connaissance de « la chance extraordinaire » qu’il a eue. Des relations communes me rapportent les faits (des membres du Département Energie de Paribas - Genève ) :

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« Jean Claude GANDUR devait embarquer le 19 septembre 1989 sur le DC 10 d’UTA, à destination de Genève, via Paris. La veille de son départ il reçoit un appel téléphonique du ministre des hydrocarbures congolais (Aimé Emmanuel YOKA, oncle du Président SASSOU NGUESSO). Le ministre lui demande de reporter son départ, le président SASSOU souhaite le revoir. GANDUR ne comprend pas. « Mais Emmanuel, lui dit-il, nous avons terminé, je dois rentrer à Genève ! »

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Le ministre insiste fermement : « Tu dois reporter ton départ, le président veut te revoir demain et je n’en connais pas la raison ! »

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A contrecœur GANDUR se rend à l'insistance du ministre congolais et reporte son départ.

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La rumeur genevoise, ni mes amis de Paribas d'alors, ne disaient pas si effectivement Jean Claude GANDUR avait revu le président SASSOU et pour quelle raison « il » lui avait demandé de rester. Monsieur GANDUR avait, de notoriété publique, la réputation de rendre de grands services pétroliers et financiers, à certains dirigeants africains, dont SASSOU NGUESSO, avec sa société Addax dont le siège était à Genève. »

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Jean Claude GANDUR est toujours vivant, présidait, à Londres, Addax Petroleum (AXC.UK) dont la capitalisation boursière avait atteint environ 6 milliards de dollars. (Vendu à Petrochina pour 7,5 milliards de dollars en juillet 2009, Gandur possédait 40% du capital.)

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Aimé Emmanuel YOKA est actuellement ministre de la Justice de la République du Congo.

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Il y a vraiment une justice en ce bas monde….

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UN BIEN CURIEUX CORRESPONDANT

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Mars 2007

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Conversation avec le Général Emmanuel NGOUELENDELE, ancien Directeur Général de la Sécurité d’Etat du Congo, père de l’actuel Maire de Brazzaville, Hugues NGOUELENDELE, qui est un des gendres du président SASSOU NGUESSO.

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Le Général NGOUELENDELE qui était en exercice au moment de l’attentat du DC 10, aurait dû être chargé de l’enquête sur place car elle relevait de ses compétences et de sa fonction. C’est le Directeur de la Sécurité Présidentielle, Pierre OBA, qui a été nommé par le président SASSOU NGUESSO.

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Le correspondant congolais du Juge Bruguière, d’après ce que m’a confié le Général NGOUELENDELE, était celui- là même qui avait été dénoncé à la Police Française……et au Juge !

 

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